Daytona, USA - 15 Janvier 2021 - Test ARCA
Partie I
Comment résumer un roulage à Daytona?
Départ de la France, arrivée aux USA, départ pour Daytona, arrivée à Daytona, roulage, départ de Daytona, retour en Caroline du Sud… Tout ça en une seule respiration. La prochaine inspiration, c’est cet article, qui me permet comme d’habitude de me poser devant mon ordinateur et de faire le point, en analysant posément ce qui s’est passé, ce que j’ai ressenti et ce que j’espère.
Au départ de la France, l’envie de participer aux essais de pré-saison d’ARCA Menards Series domine. Je suis prêt, muni de mon test négatif au COVID. Je me suis préparé depuis des années pour pouvoir rouler aux USA. Daytona offre la perspective d’une nouvelle expérience incomparable qui devrait m’indiquer une nouvelle fois si j’arrive au bout de mes limites, ou si j’ai les ressources et le potentiel pour les repousser encore plus loin sur les circuits.
Arrivé aux USA le 3 Janvier 2020, difficile de profiter de chaque seconde suite à la perte de mon grand-oncle, ancien combattant et ancien pilote, le 6 Janvier. Nous étions très proches. Avec la réalité des études et de la recherche de sponsors, activités menées en parallèle telles une coutume à laquelle je suis habitué, j’ai dû imposer à Sharon Boswell, mon hôte, un rythme d’étudiant endeuillé, peiné et pressé.
Départ pour Daytona et un sentiment de curiosité m’envahit. Avec l’excitation de découvrir quelque chose de nouveau, je suis comme un enfant dans un magasin de jouets au passage de la frontière Caroline du Sud-Géorgie, puis Géorgie-Floride… Un passage rapide à travers Jacksonville, et les panneaux « Daytona Beach » se font plus nombreux. C’est beau, émouvant. A s’y méprendre, je pourrais croire que je suis en vacances !
Roulage. L’immersion au sein de l’équipe est quelque chose dont je ressens le besoin car ces essais sont un condensé de beaucoup de choses nouvelles et je dois articuler mon travail autour d’une limite de temps effective. Approcher la voiture, la sentir, me l’approprier le temps de quelques heures et apprivoiser la piste pour la maitriser et en tirer profit.
Pas d’écouteurs… Restés dans la valise… il fallait bien que j’oublie un truc… Obligatoire pour être en communication avec l’équipe à tout moment sur le circuit, je suis obligé d’échanger mon casque pour un casque de prêt… D’un bleu irisé au charme incontestable, tiré des partenaires de son propriétaire, Mr. Chris Buescher, pilote de la Ford Mustang #17 pour l’écurie Roush en Cup Series… Il me va comme un gant, comble pour un casque, et finalement l’oubli a quelque chose de doux et d’intéressant!
Avant de prendre le volant, un petit coup d’œil sur la piste et sur les autres participants. Le bruit, l’atmosphère, l’endroit, les souvenirs des courses regardées devant la télé, l’effervescence des paddocks, les écuries plus belles les unes que les autres, les pilotes de renom…
Impressionnant ? oui.
Impressionné ? non.
En participant à ces essais, je voulais me mesurer à moi-même, à la piste et aux autres pilotes. J’ai pu me mesurer à la piste, et à moi-même mais malheureusement pas aux autres. C’est une petite déception car j’aurais aimé découvrir le draft en paquet et pouvoir découvrir ce phénomène aérodynamique propre à Daytona. J’espère le découvrir le moment venu et la découverte du draft dans d’autres conditions sera encore plus intéressante. L’important, c’est d’avoir obtenu l’approbation de l’ARCA pour rouler en course sur superspeedway. J’ai suivi les indications de l’équipe : faire le minimum pour être approuvé, ne pas prendre de risque, prendre soin de la voiture, et ne pas oublier de prendre du plaisir. Alors, contrat rempli.
30 tours, ça passe vite. Une fois sorti du circuit, après avoir échangé la combinaison pour mon blouson « Daytona » spécialement emmené aux Etats-Unis pour l’occasion, c’est le moment difficile. J’aimerais ne jamais avoir à quitter mon équipement et vivre sur les pistes et dans une voiture à plein temps.
Resté au circuit pour les essais de Mariah, autre pilote MDR Sports et regarder les essais continuer sans pouvoir y participer s’est avéré plus dur que je ne le pensais. Je n’ai qu’une envie, partir et contre toute attente quitter ce lieu légendaire de la NASCAR.
Ma frustration est à la hauteur de Daytona, grande et douloureuse et le retour vers la Caroline du Sud se fait en silence.
Depuis, le travail a repris pour la recherche de sponsors. L’envie est là. Difficile de renoncer à mon rêve. Ne pas rester sur un goût d’inachevé. Je vais tout tenter comme sur la piste pour ne rien regretter.
Mais pas que, la 2ème partie du résumé des essais est en cours d’écriture. Elle arrive bientôt !!!
Sticker imprimé avec le nom du vainqueur d'un jeu organisé sur la page Facebook... Austin Kuepferle!
