top of page

Présentation

A défaut d'avoir reçu une lettre pour rejoindre Poudlard à 11ans, j'ai été informé à 8 ans grâce à cette vidéo que j’avais atteint l’âge minimum pour contracter le virus « sport automobile » dont le seul remède découvert à ce jour est la pratique intensive du pilotage. Je reste confus quant à l'intérêt provoqué chez moi par un tel accident. Envouté par la vitesse, un esprit a dû me jeter un sort, car une constatation s'est imposé dans mon cerveau de petit garçon : c'est CA que je voulais faire! Mon goût pour l'accident s'est depuis raffiné, mais mon intérêt ne s'est pas estompé.

Muni de ma prescription, je suis parti à la conquête de la trajectoire parfaite en espérant secrètement ne jamais guérir de cette passion dévorante.

C'est sans véritable prédispositions que je me suis lancé dans le sport automobile. Une bonne étoile veille cependant car mon parcours a subi plusieurs virages inattendus... Expecto Patronum!

J’ai découvert les rudiments du pilotage au volant de « Hold », nom adapté de mon premier châssis. Vieux d’une dizaine d’années (mon âge à l’époque), Hold et moi faisions office de tacot dans le peloton. Avec un look plutôt rustique, j’étais un bleu au volant

d’un kart bleu.

J’ai appris dans une première longue année, la patience,

l’apprentissage de la régularité et des réglages d’un châssis et

d’un moteur et à connaître Hold par cœur pour prévoir la

moindre de ses réactions et de ses sautes d’humeur…

Une première année sabbatique, loin des compétitions, à rouler

chaque semaine sur la même piste, avec les mêmes virages…

Des entraînements souvent en mode solitaire sur le circuit…

Pour être fin prêt pour le grand jour et les premières courses.

Confiant après une victoire lors de ma première course,

peut-être un peu trop, je me lance dans un calendrier pas très conventionnel pour ma première saison : Premières compétitions face à des adversaires et leurs karts brillants, chromés, bien décorés au couleur de leur marque et neufs comme des souliers cirés… Un peu intimidé, à peine surmotivé et un brin excité du pare-choc avant, j'ai appris au volant de Hold, avec ce que certains voyaient comme un désavantage matériel flagrant et un kart en "karton", à avoir la niaque, la hargne et à ne jamais abandonner… « against all odds ». Je m’éclatais. J'avais obtenu le surnom affectueux de "la deudeuche du paddock"... Je n'étais pas peu fier et prêt à en découdre. Premières courses, premières victoires, premières performances, premières déceptions mais avant tout, premiers souvenirs inoubliables. Mon premier championnat de France à Salon de Provence, emporté par la foule qui m'a trainé, entrainé. J'étais venu à la recherche d'expérience, je suis reparti avec un top10. Seule la victoire compte et on peut toujours exiger plus de soit. Mais au terme d'une année enrichissante, en guise de

victoire personnelle, je suis testé et recruté par Praga Kart France

pour la saison 2013.

J’ai enfin eu droit à avoir moi aussi mon kart neuf… « Kung Fu »

était son nom. Bleu un jour, bleu toujours, un beau lion doré

venait décorer sa carrosserie. Moteur plus puissant, catégorie

« Nationale », ce qui aurait dû être une année de confirmation et

de progression s’est rapidement transformé en un calvaire

pluvieux, boueux, et glissant.

Une équipe perdue dans ses réglages, une communication

interne difficile, un châssis chewing-gum inadapté aux pneus

imposés par la catégorie, impossible à faire coller à la piste, et

une saison terminée prématurément en Juillet, après un violent accident lors d’une séance d’essai libre sur la piste de Laval. Le 13 de l’année 2013 laissera un goût amer et d'inachevé.

Kung Fu brisé par la force du choc n’aura pas vécu longtemps et on aura passé plus de temps ensemble dans l’herbe et les bacs à gravier à se demander comment on en était arrivé là, plutôt que dans le sens de la marche à se bagarrer avec les concurrents.

 

A défaut de pouvoir me souvenir des circonstances de l’accident qui m’a couté quelques neurones, j’ai pu me rappeler pourquoi je rêvais de devenir pilote. Passé par une année de bas, très bas, cette piqûre de rappel dans un éclair de lucidité m’a imposé un constat : j’étais toujours autant passionné. Par la voiture. Pas par le karting.

Il était temps pour moi de partir à la Conquête de l’Ouest et de la NASCAR, 100% Américaine.

3 mois après ma sortie de piste, j’étais au Mans, et je participais à des tests pour rejoindre le programme de développement des jeunes pilotes de la NASCAR Whelen Euro Series, série officielle NASCAR en Europe. Je conduisais une Chevy Camaro de 400cv pour la première fois à 13ans, presque 14.

Pour les standards américains, c’était une première fois assez tardive… Pour les standards européens, c'était une première fois un peu prématurée... Pour moi, c’était la confirmation de mon amour pour les beaux muscle cars américains que je ne quitterai plus jamais dès lors.

 

 

J’ai retrouvé dans les voitures de la NASCAR, le dénuement, l’inconfort et l’absence de tout, tout ce que je connaissais avec Hold. Un siège, un volant, une boite de vitesse, 3 pédales et un moteur dur, cru… Un pilotage instinctif, à vif et libéré de toute réflexion, de toute rationalité et de tout sentiment parasite… Le pilote, la piste, sa voiture.

Vainqueur du concours de la V8 Academy en 2016, le

Team Scorpus Racing et son valeureux propriétaire Alain

Veyssière, champion de la NASCAR Whelen Euro Series

en 2012 et vice-champion en 2013, m’a recruté. J’ai pu

faire connaissance avec une équipe soudée, chaleureuse

et toute autant passionnée par la NASCAR et les USA que 

moi. J'ai participé au développement d’une Chevrolet,

encore, une Camaro, toujours pour la Trans-Am TA2, en

temps qu’apprenti-pilote…

 

 

 

 

 

 

 

 

Après un passage par les Etats-Unis, un voyage qui me laissera rêveur et pleins d’étoiles dans les yeux (50 exactement) et une journée de roulage inoubliable sur la piste de Charlotte en Caroline du Nord avec ses virages incliné à 24°, j’ai sauté en 2017 plein d’enthousiasme.

2017 a marqué mon retour en compétition. C’était en Belgique, sur une piste oval, à peine plus grande qu’une piste d’athlétisme. Un véritable short-track tel qu’on en trouve dans chaque état Américain… J’ai pu redécouvrir la course, au volant d’une Super Late Model dignement décorée. J’ai pu retomber amoureux du pilotage et de cette approche si particulière que requiert le pilotage sur un speedway oval.

Pour la première fois depuis le traumatisme de mon accident à Laval, j’ai constaté que je retrouvais de la confiance en la voiture sans réfléchir au volant, libéré, délivré… Peut-être que le moteur capricieux qui râlait à chaque accélération, le châssis paquebot impossible à faire tourner en bout de ligne droite et les freins qui prenaient feu à la fin d’une session un peu trop longue m’ont rappelé le caractère indompté et la joie de mon premier kart… C’est un peu ça, le relation entre un pilote et sa voiture…

 

Inexplicable tant que l’on n’a pas attrapé ce fameux virus et difficilement compréhensible tant que l’on n’a pas expérimenté la recherche de la limite d’un véhicule de 500cv à quelques centimètres d’un mur à droite, et de ses adversaires à gauche !

 

La conclusion de cette année 2017 : Amoureux des paysages américains et des courses viriles de la NASCAR, je partage avec Alain Veyssière, Team-owner du Scorpus Racing, le même désir : Devenir la première équipe Européenne et représenter pour la 1ère fois la France aux Etats-Unis, en NASCAR.

 

La route est longue, compliquée, et pleine d’obstacles.

 

2018 a donné naissance à un nouveau projet pour le Scorpus Racing. Renommé Scorpus Racing 18 pour l’occasion, un objectif : des courses d’endurance par équipe.

En 2019, un retour sur oval est au programme, dans une voiture venue tout droit des Etats-Unis, je participe à quelques courses de Late Models V8 sur le short-track d’un demi-mile (0.8km) à Venray… Une piste néerlandaise aux airs américains, ovale et inclinée… Plus rapide que la piste de Warneton, c’est logiquement l’étape suivante pour évoluer.

Le Scorpus Racing s’est retiré du monde automobile pour des raisons économiques.

J’aborde donc cette année seul, mais avec l’espoir de mettre en application un condensé de tout ce que j’ai appris ces dernières saisons. Mis en confiance au travers des échanges avec les membres de l’équipe Bachor Racing, bienveillance et disponibilité pour mettre en place le projet ont permis de concrétiser ces roulages à Venray. Je suis particulièrement heureux de rejoindre cette équipe allemande cette saison.

 

Ma passion me guide sur un chemin qui se dessine jour après jour, vers un voyage inattendu.

Ce voyage, ce projet, cet objectif, c’est The Conqwest.

Présentation TheConqwest
Cette chaîne est prévue pour bientôt !
bottom of page